Bonjour,
Comme je le disais dans notre précédente Newsletter,
celle des vœux périlleux, nous espérions une éclaircie prochaine.
Aussi nous avons continué à travailler sur la mise en
scène comme si nous allions prochainement recroiser la vie normale au
coin de la rue. Nous sommes passés dans le concret, quittant les italiennes par
Zoom pour du travail en présentiel. Le cycle des répétitions s’est accéléré.
Nous sommes maintenant sur le rythme habituel que toutes les Compagnies
connaissent les semaines qui précèdent les représentations. En effet, depuis le
début de l’année nous répétons « en vrai » tous les Jeudis matin et
un Samedi ou un Dimanche sur deux. Les filages s’enchainent ainsi de façon
régulière et Brigitte et moi sommes prêts, enfin … presque, toujours sous le
regard exigeant mais bienveillant de Janine.
Mais la maladie du Pangolin, à moins qu’il ne s’agisse
de la maladie de la chauve-souris, voire d’un virus blagueur ayant décidé de
quitter son laboratoire pour une petite virée avec des potes, a maintenant
décidé de muter et de jouer les prolongations et … tout ce qui a trait à
la culture reste fermé. Le virus au chapeau melon, dans sa version anglaise, a
ruiné nos espoirs.
Que faire ? Organiser des représentations
secrètes et cachées avec communication par pigeon voyageur pour le pas laisser
la moindre trace sur les réseaux sociaux et avec guetteurs aux 2 bouts de la rue
pour avertir d’une quelconque ronde de la force publique au moyen d’un coup de
sifflet stridant donnant à toutes et tous le top départ pour une course
cavalcade loin de la scène ? Ou se plier, encore quelques jours, semaines,
mois, trimestres (je vous laisse choisir la période d’abstinence qui va nous
être encore imposée) aux règles en vigueur ?
Certes, à l’Instant T, on a l’esprit taquin et on
serait prêts à faire des petites folies. C’est notre nouveau cousin Anglais
nous rend « zinzins ». Mais nos spectateurs (vous) sont-ils aussi
espiègles ? Et puis 135 euros ce n’est pas rien …
Aussi avons-nous décidé de prendre notre mal en
patience et, avec regrets, et après avoir rempli un plein seau de larmes de
crocodiles, accepté de voir nos 2 premières dates de représentation, le
vendredi 5 et le samedi 6 Mars, nous filer sous le nez. C’est rageant
cette pandémie qui fait s’éloigner des pans d’amis spectateurs. Bientôt le
spleen, il faudra que j’en parle à Roselyne. Tiens je fais des rimes
maintenant.
Nous nous raccrochons maintenant à l’espoir d’un
retour à la normale à la fin du mois. Qui sait ? Ce qui nous
permettrait alors d’honorer notre 3ème date, le dimanche 28 Mars à
la Guinguette.
Et puis si ce n’est pas Mars, ça sera Avril ou Mai ou
Juin ou Juillet ou … plus tard. Mais ça sera. Et pas à la St Glinglin. Et nous
serons au top. C’est promis. Et nous tiendrons cet engagement car il est dit
que « Mieux vaut se faire arracher le cœur plutôt que trahir une
promesse » (*). Et ça, ça fout les chocottes. Ni Brigitte ni moi ne
sommes assez braves et courageux pour faire face à une telle éventualité. Ni
l’un ni l’autre ne sommes prêts pour ces trucs un peu gore qu’on peut voir
seulement dans « Grey’sanatomy »
ou ce genre de séries qui se passent dans un hôpital. D’ailleurs si nous
devions choisir une série qui nous convienne mieux en ce moment, ça serait
plutôt « En thérapie », la très bonne série Française qui
passe sur Arte.
Alors on va tourner cette déception en opportunité et
nous allons profiter du temps supplémentaire qui nous est offert pour continuer
sur notre rythme de travail et se préparer encore mieux. Pour vous offrir le
spectacle que tout un chacun est en droit d’attendre après une si longue
période de jeûne.
Nous vous donnons RV bientôt ou … un peu plus tard
Théâtralement
Nicolas pour l’Instant T
(*) Virginie Despentes ; Vernon Subutex 2 (2015).
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