«Non, nous ne baissons pas les bras », auteur inconnu, date inconnue, mais citation que nous nous approprions volontiers.
Bonjour,
Les choses se corsent. Frédéric Dard, alias San Antonio, dirait même que
les choses se «chef-lieusent Ajaccio». Un brin d’humour ne fait pas
de mal en ces périodes anxiogènes.
Après le vilain uppercut de Mars 2020, puis la renaissance du printemps (mais
était-ce vraiment bien sage de nous laisser savourer la vie sans grande
précaution tout l’été ?) il nous a fallu gérer le couvre-feu temporaire.
Notre objectif est resté inchangé: donner la 1ère représentation de « Noces
de sable » le Vendredi 11 Décembre à la Guinguette.
Aussi nous avons fait preuve de beaucoup de souplesse pour maintenir le
rythme des répétitions hebdomadaires. Nous nous sommes mis à répéter le matin à
l’aube ou en milieu d’après-midi, profitant de la flexibilité donnée par le
télétravail pour se libérer dans des créneaux horaires autorisés et éviter les
remontrances de la marée chaussée.
Bref, nous nous étions adaptés et nous y croyions.
Sauf que, comme vous toutes et tous, c’est un « direct » dans le
menton que nous venons de nous prendre en cette fin de semaine. Nous revoilà en
effet à nouveau confinés !
La motivation et l’envie sont toujours là mais nous n’avons pas encore
trouvé la solution magique. Et il va nous falloir être objectifs et accepter
que la méthode Coué ne fonctionne pas systématiquement.
Au moment ou Chef Emmanuel redistribuait les cartes et changeait les règles
du jeu nous avions bien progressé. La mise en scène était en effet calée de la première
à la dernière ligne du texte, tout en bas de la page 130. Et nous pensions
démarrer nos filages hebdomadaires à la Guinguette.
Qu’allons-nous faire maintenant ? Pour conserver la dynamique et ne
pas perdre nos acquis, nous allons nous focaliser sur le texte. Nous initialisons
dès cette semaine un cycle d’Italiennes par Skype, Zoom ou WhatsApp (choix
technologique non encore arrêté).
Cependant il est évident que nous ne pourrons pas nous produire mi-Décembre
comme prévu. Nous avons même la certitude que vous proposer des 1ères représentations comme cadeau de Noël n’est pas
envisageable non plus.
Mais malgré l’adversité nous restons plein d’envie et d’énergie, mus par
le fort désir de remonter sur les planches au plus vite. Début 2021 ?
De plus, il nous parait possible de tirer quelque chose de ce 2ème
confinement. Pourquoi pas en effet y voir et y trouver une source d’inspiration
puisque Bruno et Sylvie, les 2 protagonistes de la pièce, sont eux aussi, en
quelque sorte, confinés dans la maison de Clerville, en Normandie.
Elle, romancière en panne et malheureuse en amour, pour un séjour au bord
de la mer, dans l'ancienne villa familiale, le temps de se réconcilier avec la
vie et l'inspiration, et tenter d’écrire. Lui, pour faire un jardin dans le
sable. C'est dans ce huis-clos qu'ils apprennent à se connaître, s'apprivoisent,
se toisent et se défient... pour enfin se lier. Deux êtres, âmes soeurs, dont les vies se
rejoignent sur bon nombre d'aspects.
Un vrai parallèle et certainement des émotions partagées. De quoi nourrir
nos 2 personnages.
Entre leur « huis-clos »
et notre confinement, il y a, c’est sûr, des passerelles à jeter.
Théâtralement
Nicolas pour l’Instant T.
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